Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'art mis à nu par ses célibataires mème
l'art mis à nu par ses célibataires mème
Publicité
Archives
24 mai 2014

LE PALAIS POUTINE ou le manque de gout des autocrates

Avant 

LE PALAIS POUTINE ou le manque de gout des autocrates

 

Poutine n'est pas un prince de la renaissance. Il a le gout des apparatchiks soviétiques ou des milliardaires américains: c'est grand, c'est "kolossal", mais c'est lourd, horizontal et sans élégance.

pa Poutine vue cav

L'architecte est un italien, Lanfranco Cirillo, mais il  semble ne rien connaitre à l'architecture classique.  Rastrelli qui construisit au XVIII e s le palais de Catherine II, c'était autre chose!

Tsarskoe selo ou palais d'été de Catherine II

  Comment Poutine a-t-il pu dépenser un milliard de dollars pour  un résultat aussi misérable? Les Médicis, Louis XIV ou Pierre le grand et Catherine II avaient du gout.

Les autocrates contemporains n'en ont pas! Les nouveaux riches de la communication non plus!

Mais à leur décharge, l'inculture des architectes contemporains vaut bien la leur! Ce gang d'enlaidisseurs narcissiques s'imaginent créatifs alors qu'ils ne sont que des gamins capricieux.

Koolhaas Maison d'architecte par R. Khoolhaas

  

Villa Poutine corrigée

 

Voila à quoi le palais Poutine aurait du ressembler. Quand on utilise le langage classique de l'architecture, il faut en connaitre la grammaire et le vocabulaire. 

Le vocabulaire: les ordres: ici l'ordre toscan. c'est à dire les colonnes, les entablements, les niches, les balustrades...

Mais aussi la grammaire que Lanfranco Cirillo semble totalement ignorer: les proportions, la symétrie mais surtout la hierarchie: du lourd au léger; du soubassement à l'ornement qui couronne l'édifice; de l'horizontal  au vertical, c'est à dire le triomphe de l'esprit sur la matière, sur la pesanteur.

"à vrai dire cest la lutte entre la pesanteur et la résistance qui constitue à elle seul lintérêt esthétique de la belle architecture "Schopenhauer

Dans un palais digne de ce nom l'entrée est toujours précédée d'un escalier. cet escalier est symbolique, pas fonctionnel.

02emo palladio

On quitte le plancher des vaches pour acceder à un espace supérieur, à un esprit supérieur. L'entrée du palais Poutine est digne de celle d'un supermarché.  

 

  

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité